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13/06/2019 Analyse

Réflexions sur la persistance et la régularité des performances d’un fonds actions

Philippe Sarica a créé, il y a un an, la Société française des sélectionneurs des fonds (SF2) qui rassemble les professionnels dont le métier consiste à évaluer la qualité des gérants de fonds. Spécialiste de la sélection des fonds depuis plus de 35 années, il a publié dans l'édition 62 la revue Analyse financière (janvier-mars 2017) un article sur le « profil d'un bon gérant ». La présentation d'une méthode de mesure de régularité d'un fonds action devrait faire l'objet d'un prochain article.

 Lorsqu'on souhaite sélectionner un portefeuille d'actions la question de la persistance et de la régularité de la performance se pose naturellement.

La persistance consiste à vérifier si la performance du portefeuille est durable, si elle est due au hasard ou à la compétence des gestionnaires. Une mesure bien adaptée est le coefficient de Hurst qui indique dans quelle mesure la série s'éloigne d'une marche aléatoire.

La régularité consiste à éviter des écarts violents entre les performances positives et négatives mais également entre les performances négatives. La volatilité est une mesure possible de ces écarts : plus elle est faible, plus les performances sont stables. La volatilité est généralement retenue comme mesure du risque bien qu'elle soit plutôt une mesure du stress des investisseurs. D'autres mesures permettent d'apprécier la régularité comme la fréquence des performances positive ou la fréquence des périodes de surperformance par rapport au benchmark. Notons aussi le ratio Omega qui permet de mesurer le rapport entre les rendements du fonds supérieurs à un rendement choisi et ceux qui lui sont inférieurs, ou encore les ratios de capture qui mesurent les rendements d'un portefeuille sur une période donnée par rapport au rendement haussier ou baissier de son benchmark, etc.

Une autre méthode consiste à observer le classement en percentile de la performance d'un fonds au sein de son peer-group pendant une période (par exemple le mois) et de mesurer la variation de ce classement pendant un historique (par exemple 5 ans). En calculant l'écart-type (ou le semi-écart-type) de ce classement par rapport au classement mensuel moyen sur 5 ans, on a un indicateur de régularité relative au peer-group. Plus l'indicateur est faible plus le fonds est régulier.

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