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Les actualités et publications
28/06/2017 Dans la revue

Actionnaires individuels : à la recherche de l’éternelle jeunesse

L'édition 64 de la revue Analyse financière publie un dossier Métier sur la communication vers les actionnaires individuels. Daniel Haguet, auteur d'un article dans ce dossier et professeur au sein de l'EDHEC, explique ici en quoi consiste « Les Palmes d'or du jeune actionnaire », une initiative conjointe de l'EDHEC et de la F2IC, dont la deuxième édition aura lieu le 4 juillet prochain.

Depuis deux ans, l'EDHEC en partenariat avec la F2IC organise « les Palmes du jeune actionnaire ». Pourquoi s'intéresser spécifiquement aux jeunes ?
Selon l'ANSA , entre dix et douze pourcent des personnes physiques se trouvent directement associés au capital des entreprises cotées françaises. Par ailleurs, une étude réalisée par Havas-CSA soulignait que seuls 2% des actionnaires individuels avaient entre 18 et 24 ans. Pour beaucoup d'entreprises cotées, le rajeunissement de leur actionnariat individuel est donc un défi primordial. Comment faire rentrer dans le capital des entreprises cotées une population jeune, diplômée et intéressée par le monde de l'entreprise ?

Le jeune actionnaire est-il si différent de l'actionnaire ?
Non. Le jeune actionnaire est avant tout un actionnaire. Selon la théorie financière traditionnelle, l'entreprise doit maximiser la richesse de ses actionnaires. Le fait qu'ils soient jeunes ne change rien à l'affaire. Si une entreprise cotée veut intéresser des jeunes actionnaires, elle doit avant tout être rentable et son action doit être performante. Il ne faut donc pas négliger des éléments comme la plus-value de l'action ou le rendement du dividende qui sont aussi importants que pour n'importe quelle autre catégorie d'actionnaire. Ceci est absolument primordial.

Quelles sont les exigences en termes de communication vis-à-vis des jeunes ?
Chez les Millenials, une partie importante de la communication transite par le support d'Internet et des réseaux sociaux, souvent grâce à des applications smartphone qui sont désormais entrées dans la pratique quotidienne. Il est donc évident que la communication actionnariale doit aussi s'imposer sous cette forme. Cela signifie qu'il est nécessaire de prévoir des outils aussi élémentaires qu'une application dédiée, le vote des résolutions par Internet, des pages Facebook ou Twitter et de nombreux autres instruments qui sont le langage courant de la communication virtuelle.

Avide d'information, le jeune actionnaire serait peu éduqué en termes de connaissances financières. Qu'en pensez-vous ?
Pour une bonne partie de ces Millenials, les concepts financiers traditionnels et leurs mécanismes sont en effet souvent abscons. Nul besoin de rappeler les innombrables études sur le manque de « culture financière » de notre jeunesse (et des moins jeunes …) qui ne leur permet pas toujours d'appréhender les politiques de dividende d'une entreprise, les notions de couple rentabilité/risque ou de diversification. Les entreprises qui veulent attirer les jeunes actionnaires devront faire assaut de pédagogie sous toutes ses formes : lexiques, webcasts, clubs, etc.

Comment ces constats peuvent-ils s'inscrire dans les actions à mener au niveau du pays ?
Comme on le voit, le rajeunissement de la population actionnariale française nécessite de développer une série de stratégies. L'ensemble de ces axes constitue un vaste programme sur lequel repose clairement l'avenir du financement par capitaux propres des entreprises cotées. Pour nos nouveaux responsables politiques, le chantier concomitant, mais d'importance au moins équivalente, est celui d'une reconnaissance du statut, spécialement fiscal, de l'actionnaire tout court, véritable contributeur au développement de l'économie française.

Contact : revue@sfaf.com

Article : Des investisseurs particuliers français « contrariants ».
ANSA : Association nationale des sociétés par actions.
Havas Worldwide Paris, juin 2014 « Actionnaires individuels, à la rencontre des idées reçues, à la rencontre de leur profil ».
Michel Rocard, qui ne pouvait être suspecté de soutenir le capitalisme, avait en son temps été atterré par la lecture des manuels d'économie utilisés dans les lycées et leurs références marxistes.