Alors que le secteur automobile, industrie de volumes et extrêmement capitalistique, subit de plein fouet l'effondrement des marchés lié à la pandémie du Coronavirus (immatriculations de véhicules neufs en chute de 55% en GA en mars en Europe et de 40% aux Etats-Unis), les défis à moyen-long terme sont tout aussi majeurs.
Secteur en pleine mutation, restructuration et réorientation stratégique, la crise que nous vivons actuellement ne peut que renforcer ces évolutions structurelles majeures Le renforcement de la régulation contre la pollution et les émissions de CO2 va ainsi forcer les constructeurs à accélérer les dépenses de R&D et les investissements en faveur des moteurs alternatifs (électriques, hybrides, à hydrogène…) alors même que la rentabilité est sous pression. Ainsi, en Europe, début 2020 est entré en vigueur un nouveau règlement (2019/631) qui fixe les objectifs en matière d'émissions de CO2 pour la période 2020-2025, soit à terme une réduction de 15% pour les véhicules particuliers et de 37% pour les utilitaires légers.
L'évolution des usages (covoiturage, autopartage…) pose également question. En effet, la hausse du coût de la détention d'un véhicule, la prise de conscience écologique et les avancées technologiques remettent en cause le schéma ancestral de possession du véhicule alors même que celui-ci est inutilisé la majeure partie du temps.
La voiture autonome impactera aussi le secteur à long terme et notamment la répartition de la chaîne de valeur entre constructeurs et équipementiers. Mais de nombreuses questions demeurent encore, notamment en matière d'assurance.
L'heure est donc à la voiture propre, aux Digital Cockpit, à la mobilité, au développement de l'utilisation de l'hydrogène prôné par l'Hydrogen Council, à l'évolution des modes d'usage par les consommateurs…
Dans ce contexte, Bruno Le Maire , ministre de l'Économie et des Finances, reprend dans un article les principales actions envisagées pour permettre à l'industrie automobile française de rester un des secteurs les plus performants au XXIe siècle.
Face à ces bouleversements, les captives financières des constructeurs automobiles ressortent comme des oasis de stabilité. Une bonne raison de remettre un coup de projecteur sur ces dernières.
Vous pouvez retrouver sur le site de la SFAF le sommaire de cette édition via ce lien, de même que l'introduction du dossier "Nouveau virage pour le secteur automobile" et du focus métier "Épargne salariale et retraite, changements et défis".
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Ludovic Fava, membre de la SFAF et du groupe sectoriel "Automobile – Equipementiers"
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